mardi 29 mars 2011

Les enfants du Tamil Nadu


Comme je le disais dans mon précédent message, des enfants nous en avons croisé beaucoup sur notre route. Tous les sites parcourus - palais, temples, autres monuments - étaient visités par de nombreux groupes scolaires.
Il y a classe le samedi matin, et cette demi-journée comme on peut le comprendre est souvent utilisée par  les enseignants pour effectuer des visites. Ceux que vous voyez dans l'image du dessus, visitaient le site de Mahabalipuram où se trouvent des rochers sculptés aux VII ème et VIII ème siècles.


La scolarisation n'est pas obligatoire en Inde, mais des efforts sont faits pour l'encourager dans les classes les plus pauvres. Indira Gandhi a institué la gratuité du repas de midi pour les écoliers . Pour inciter les filles à rester à l'école au-delà de 15 ans, l'État du Tamil Nadu leur offre un vélo.


Ce qui frappe c'est l'uniforme propre à chaque école et dont l'achat est partiellement financé par l'État.




Nos rencontres avec les écoliers se faisaient souvent à travers les photos dont ils étaient très friands et à travers la demande de stylos. Le mot récurrent dans leur bouche quand ils venaient à notre rencontre était "a pen".  Une mendicité que nous aurions bien voulu encourager, contrairement à celle des enfants des rues. Malheureusement l'idée ne nous était pas venue de nous munir d'un stock de stylos pour le voyage!





 Ce qui étonne aussi tout prof digne de ce nom, c'est le faible nombre d'accompagnateurs par rapport à celui des enfants. A l'évidence, les classes ont chargées; mais tout semble bien se passer pendant ces sorties.


Comment ne pas essayer de capter leur sourire et leurs signes amicaux, sans parler de leurs regards désarmants?
Des visages à croquer et à déguster!









jeudi 17 mars 2011

Le Tamil-Nadu qu'est ce que c'est ?

Le Tamil-Nadu que j'ai traversé est un des deux États les plus au sud de l'Inde, plus exactement au sud-est: c'est l'État des Tamuls. Son voisin occidental, le Kerala, est beaucoup plus petit et c'est à l'extrême sud du Kerala que nous avons atterri, plus précisément à Trivandrum (Thiruvanantapuram). De là nous sommes vite passés dans le Tamil-Nadu que nous n'avons plus quitté pendant nos 900 km de remontée jusqu'à Madras (ou Chennaï) en passant par Maduraï, Tanjora et Pondicherry.
La carte ci-dessous vous précise un peu les choses.



Le Kerala compte 40 millions d'habitants et le Tamil-Nadu 62. Dès qu'on aborde ces chiffres, on perçoit ce que signifie l'expression "sous-continent indien", à laquelle j'ai souvent pensé au cours du voyage. Le Tamil-Nadu n'est qu'un des 33 États indiens et il est aussi peuplé que la France. Tout prend une autre dimension et John -notre guide qui est chrétien - parle très naturellement de "villages de dix mille habitants" ! Je me demande ce que diraient les habitants de la bonne ville de Joigny si on les traitait de "villageois"!
Et John de nous expliquer que les États (tout au moins 28 d'entre eux) sont constitués sur des bases linguistiques: c'est après l'indépendance -sous Nehru - que les frontières ont été définies. Chaque État a sa langue et son écriture propres; dix-huit langues sont "nationales", c'est-à-dire qu'elles servent pour les documents officiels, et trente trois sont seulement régionales.


Ce que vous voyez   au-dessus, c'est la même inscription à gauche en malamayala, la langue du Kerala et à droite en tamul: une représentation des positions respectives des deux États sur la carte en quelque sorte! Toutes les langues s'écrivent de  gauche à  droite.
Cette diversité linguistique impose quand même un vecteur de communication commun: c'est l'hindi, langue commune à plusieurs États du nord. Alors à l'école comment ça se passe? eh bien, chaque élève apprend trois langues: sa langue maternelle comme base, l'hindi et l'anglais.

Il faut savoir qu'en Inde, la scolarisation n'est pas obligatoire: j'en reparlerai. Pourtant des écoliers nous en avons vu beaucoup dans les sites que nous avons visités!